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Notre Histoire

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Bila Victor est né dans le village de Guigho à la fin des années 1800 quelques années avant l’arrivée des colons Français dans cette région de l’Afrique de l’Ouest en 1898. Il était le 2eme garçon du chef du village Naaba Quiliga et l’unique enfant de sa mère qui est décédée en lui donnant naissance. Enfant, Bila a reçu de l’affection des nombreuses coépouses de sa défunte mère. Il était destiné à grandir dans le village et à assumer le rôle de Nabiiga ou prince. Malheureusement, le sort en a voulu autrement et ce ne fut pas le cas.

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Quand Bila avait environ 8 ou 9 ans, les Missionnaires Catholiques Blancs ont essayé sans succès d’établir des écoles régionales afin d’apprendre aux jeunes enfants Africains à lire, écrire et à les initier au christianisme. Ils étaient incapables d’attirer les enfants dans leurs écoles car beaucoup d’Africains ne leur faisaient pas confiance et avaient peur de ce qu’il allait advenir à leurs enfants.

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Pour les rassurer et les inciter à y envoyer leurs enfants, les Missionnaires ont demandé et convaincu le Moro Naaba, l’Empereur des Mossis, de décréter que tous les chefs doivent choisir un fils et l’envoyer à l’école des Missionnaires en guise d’exemple. Quand l’ordre a été reçu a Guirgho, le chef en a beaucoup souffert car il ne voulait envoyer aucun de ses fils dans les bras du « Mal » mais un décret de l’Empereur ne pouvait être ignoré. Apres consultations de ses conseillers, il a été décidé que Bila serait celui qui sera envoyé à l’école des Missionnaires.

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En tant que 2eme fils, il ne pouvait prétendre à la chefferie et sa mère biologique n’était plus là pour protester ou le protéger. Aussi, il était tout à fait logique que le choix du chef se porte sur lui. Ila a été littéralement attache manu militari et envoyé à l’école des Blancs avec l’intime conviction qu’on ne le reverrait jamais.

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Après plusieurs années, devenu un jeune homme qui sait lire et écrire, Bila retourna à Guirgho. Il faisait partie des premiers Africains du Burkina Faso à avoir acquis ces aptitudes. Il devint infirmier car à l’époque, les Africains n’étaient pas admis dans les écoles coloniales de santé.  Il a été affecté dans plusieurs centres de santé de la région et finalement, s’établit à Ouagadougou la capitale. Il se maria alors à Helene et ils eurent 7 enfants. Bila reconnut la valeur de l’éducation moderne et il s’assura que tous ses fils et filles aillent à l’école et réussissent. Il convaincu certains des parents d’aller à l’école comme lui.

Une fois de plus, le destin voulu que Bila meurt de tuberculose a l’âge de 54 ans. Eu égard a l’importance qu’il accordait à l’éducation, tous ses enfants réussirent leurs carrières respectives. Son fils Frederic Guirma devint ainsi le premier ambassadeur de la Haute-Volta, nouvellement indépendante, aux Etats-Unis et aux Nations Unies en 1960 (la Haute-Volta a changé de nom en 1984, devenant ainsi le Burkina Faso). Les Amis de Guirgho ont été inspirés par l’héritage, Education et Service, laisse par Victor Bila Guirma. Le sort a peut-être joué un rôle en privant Bila de la protection de sa mère contre les ainés du village, mais le fait d’être allé à l’école a donné l’opportunité a ses petits-enfants et à leurs amis de retourner a Guigho et d’aider à créer des opportunités pour les autres.

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